La tour de l’horloge et le mur d’enceinte de Cogolin constituaient un système défensif qui englobait les habitations et le château seigneurial. Cette tour porte, datée de la fin du XIlleme – début XlVème siècle, était une des entrées du village. On y accédait par une rampe puis un pont-levis permettant de franchir un fossé.
Une herse, appelée sarrasine, protégeait le village en cas de danger.
Cette tour a été bâtie en basalte, pierre de lave alvéolée de couleur gris noir, roche sur laquelle le village de Cogolin s’est établi.
Au début du XlVeme siècle, le village de Cogolin était peuplé de 500 habitants environ.
Dans la 2ème moitié du XVIeme siècle, une horloge a été installée au sommet de cette tour. Une personne, généralement un serrurier, était nommée et payée par la communauté pour « conduite l’orologe ».
Ce dispositif fragile fonctionnait avec un contre-poids et nécessitait des réparations régulières. Les heures étaient sonnées par une cloche datée de 1587.
A la Révolution française, cette cloche a été sauvée car elle faisait partie d’un édifice civil. Ainsi, elle n’a pas été fondue pour servir de canon à la République. Elle se trouve aujourd’hui dans le clocher de l’église paroissiale.
Sa dédicace latine « Sancta Maria ora pro nobis », signifie « Sainte Marie priez pour nous ». Dès 1911, le conseil municipal envisagea l’achat d’une nouvelle horloge qui fut installée sur le fronton de l’hôtel de ville en 1930.