Aujourd'hui tranquille, le port de la Roulière a été longtemps animé par l'activité ostréicole.
Il fut aussi l'escale obligée pour les navires de commerce sur la route de l'Etain vers l'Angleterre ; s'échangeaient alors blé, orge, vins. Plus tard, le trafic sera intense par les caboteurs et les bricks morutiers, qui viendront à quelques encablures de nos maisons mouiller dans le Havre
d'Olonne. Le trafic de sel y sera alors important et les proches marais salants offriront aux pêcheurs le sel nécessaire à la conservation des poissons. Ainsi, nos marins olonais partiront pêcher la morue sur les bancs de Terre-Neuve.
Cette avancée du village d'Olonne regarde aujourd'hui passer l'activité des bateaux des Salines qui préserve encore cet antique métier de saunier. Les digues qui entourent le chenal épousent toujours les tasseliers où les récoltants construisaient les mulons de sel.
Elle est loin, l'intensité commerciale et ouvrière qui animait ces lieux ; mais elle résonne encore dans la quiétude de nos marais.
Le retrait des hommes vers la terre nous laisse entrevoir petits jardins et tenues maraîchères, premier mètier des sauniers.
La mer continue de baigner ce petit port et le chenal appelé communément "la Chnoue" conduit ses eaux fraîches versles villages de La Salaire, La Bauduère et L'Ile d'Olonne.
Texte : René Clouteau (www.lessalines.fr).