Les jardins suspendus doivent leur existence à la création d’une porte bastionnée permettant d’accéder à la basse-cour du fort (barry ou demi-lune). Cette porte est mise en place suite à la visite, en 1685, de Vauban, ingénieur du roi. Cette préconisation est réalisée avant 1715. Le nouvel accès, côté falaise, a nécessité la mise en place d’une sente créée par apport de terre. Durant les deux siècles qui suivent, des terrasses sont formées grâce au soutien de murettes. L’espace créé sert de potager à la garnison, libérant les anciens jardins dans le barry. En 1809, onze parcelles d’une centaine de mètres carrés sont en place. Après 1858, elles sont exploitées par des propriétaires d’auberges et de pensions de famille du quartier du fort. A la fois potagers, poulaillers, porcheries, étendoirs à linges d’hôtels, elles sont peu à peu abandonnées avec la disparition de cette hôtellerie.