Petites filouteries des marchands et forains
Avec la Révolution, la commune « hérite » des seigneurs d’Herbault-en-Sologne, la responsabilité d’organiser les foires et les marchés. Surtout, elle en perçoit les droits de place. Mais les fermiers ne sont pas si niais* et il faut constamment ajuster les tarifs.
Ainsi en 1805, chaque voiture chargée de volailles est taxée à 2 centimes et 1/2, comme pour l’étalage d’une seule cage. Dès lors, coquaillers et fermiers s’entendent pour empiler toutes les cages sur la même charrette et ne payer qu’une seule fois! De dangereuses tours sont formées sur les voitures jusqu’à ce que le tarif municipal soit modifié, et que toutes les cages, au sol ou sur une voiture, soient taxées !
* Selon l’expression solognote : le niais de Sologne, qui ne se trompe qu’à son profit !