Dans l’axe de la rue principale, l’église Saint-Roch déploie son parvis en direction du château de Mirwart situé à l’autre extrémité. Pouvoir spirituel et temporel se font ainsi face et rivalisent dans le paysage par la hauteur des tours et du clocher. De style néogothique, l’édifice fut bâti en 1869 en remplacementd’une autre église elle-même construite à la place d’une chapelle plus ancienne encore. A l’origine, il y eu même un prieuré relevant de l’Abbaye de Saint- Hubert toute proche. Celui-ci disparu dans le courant du 16e siècle.Ceinturée par le mur du cimetière, l’église se pare de moellons de grès au niveau de la nef et du choeur tandis que la façade et la tour s’élèvent en pierres calcaires taillées. Cette différence de traitement et d’appareillage traduit la volonté du maître de l’ouvrage de magnifier l’entrée du lieu où se rassemble la communauté chrétienne villageoise. Les baies géminées du clocher, les ancres en fer forgé, les contreforts calcaires des bas-côtés ainsi que la composition des vitraux participent à cette attention ornementale.A l’intérieur subsistent du mobilier généralement néo-gothique (1872-1877), un autel sculpté par Jean Williame (1985) ainsi qu’une dalle funéraire armoriée en marbre de G.-F. de Smackers (1725) et en grès de J. Thiry (1773), anciens seigneurs de Mirwart.