A l’instar d’autres bâtiments dans le village, la haute bâtisse servit au départ de lieu de résidence au curé de la paroisse de Mirwart. Par la suite, le presbytère se transforma en logement pour l’instituteur et son bâtiment annexe abrita l’école des filles, peu de temps après la décision des autorités communalesd’organiser la scission des classes.Etablie en contre-haut de la place, la maison clôture le front d’habitations en direction de l’étang Saint-Roch et de la Lhomme. La demeure adopte un style architectural qui s’écarte volontairement de celui des fermes traditionnelles pour marquer son statut. Toute l’attention décorative se concentre en façade. Elevée en moellons de grès beige, elle est auréolée par le rouge-orangé de la brique sous forme de colonnes d’angles, de frises dentelées sous la toiture d’ardoises ou encore d’arcs de décharge. De hautes fenêtres rectangulaires aux encadrements moulurés animent l’élégant volume. Autre détail architectural, un cordon de briques relie entre eux les montants harpés des baies et, comme un écho à celui-ci, un bandeau de pierres calcaires prolonge leurs appuis saillants.La partie droite de l’édifice fait l’objet d’un traitement particulier. Un important décrochement, coiffé d’un pignon dépassant la corniche principale, souligne ce segment de façade. L’implantation en léger recul par rapport à l’alignement participe aussi à la prestance de l’édifice, séparé de l’espace-public par un muret quiportait autrefois une grille.Au côté droit, l’ancienne classe des filles prenait place sous ce bas volume d’un niveau. Pourvu de trois grandes fenêtres accolées, le bâtiment affiche une façade d’allure classique en brique, enduite de blanc.Aujourd’hui, cet espace vit au rythme des fêtes du village.