Une première source écrite nous indique qu’en 951, un seigneur Lotharingien dresse des fortifications sur les lieux. Entre cette date et le début du 18e siècle, le château est régulièrement la cible de conflits, notamment entre la Principauté de Liège et le Duché de Luxembourg.Entre 1706 à 1734, le château acquiert sa forme actuelle, une composition architecturale ambivalente. Cette résidence de plaisance intègre la modernité de ce début de siècle tout en rappelant son rôle défensif passé.Côté village, une large terrasse fortifiée précède la demeure. Dans le même esprit, le plan en quadrilatère cantonné de tours évoque de lointaines fortifications médiévales. Les encadrements à croisée font également partie d’un langage architectural séculaire. Pourtant, côté vallée, aucune aile arrière ne vient refermer la cour. L’ouverture sur le paysage - sur le monde - est complète. La régularité, le nombre et l’ampleur des percements soulignent cette intention, accueillant les lumières au plus profond des locaux.Au 19e siècle, parmi les propriétaires qui se succèdent figure le créateur de la cristallerie de Vonêche, Aimé- Gabriel d’Artigues. C’est à cette époque que la rudesse de l’expression architecturale est estompée par de fastueuses toitures. Une tour est rehaussée, atténuant la symétrie rigoureuse de l’ensemble. Une série de lucarnes ouvragées viennent couronner les travées de fenêtres. Enfin, remodelant la silhouette du château, les tours reçoivent des toitures facettées, surmontées de lanternes ardoisées et épinglées par d’importantes ferronneries ouvragées.L’intérieur n’a pas été évoqué ici. Récemment, un architecte belge de renom a acquis le château.