Blotti dans le fond de la vallée de la Lhomme, l’ancien moulin se pose au pied de l’abrupte colline occupée par le château de Mirwart. C’est ici, à l’écart du village, que le meunier a trouvé la force motrice indispensable pour actionner les meules et moudre en farine les céréales telles que le seigle, l’avoine ou encore l’épeautre. Son origine est méconnue mais une représentation d’un moulin banal figure déjà à cet endroit sur une carte datant de l’an 1600. Propriété du seigneur, celui-ci impose son utilisation aux villageois en échange de la perception d’une redevance.Au cours des siècles, le moulin va subir diverses transformations tout en gardant son emplacement initial. De nouveaux équipements vont progressivement s’ajouter afin de moderniser les machineries jusqu’à la cessation de toute activité au lendemain de la première guerre mondiale. La Province du Luxembourg en fait l’acquisition en 1951 pour le rénover et lui offrir une nouvelle affectation. Depuis la rue, l’ancien moulin s’inscrit dans un large espace végétal relevé de touches minérales. Il arbore une silhouette compacte, couverte d’une imposante toiture d’ardoises à croupe unique. Des ouvertures à encadrements en bois agrémentent la maçonnerie de grès plusieurs fois modifiée au cours du temps. La partie la plus ancienne, qui abritait les machineries, se situe à droite de la bâtisse. C’est d’ailleurs au mur pignon droit que se dressait jadis la roue en bois. Aujourd’hui, quelques traces des activités de l’ancien moulin sont encore perceptibles. Le bief de dérivation et la retenue d’eau, établie contre le bâtiment, en constituent les principaux témoins.