Le monument du Général Leclerc à Alençon
Situé près du Pont Neuf à Alençon, le monument Leclerc a été inauguré le 15 mars 1970 pour rappeler la libération de la ville par la division du général Leclerc.
La population locale connait bien la silhouette de l’homme de bronze avec une canne, adossé à un grand livre de pierre indiquant les dates importantes de l’histoire de la 2e Division blindée et une charnière en forme de croix de Lorraine. Deux communes du département de l’Orne y sont mentionnées : Alençon et Ecouché.
Alençon fut libérée le 12 août 1944. Dans la soirée du 11 août, le 4e escadron du 12e Régiment de cuirassiers était à trois kilomètres d’Alençon, l’attaque était prévue pour le lendemain.
Cependant, dans la nuit, un tir d'obus tomba sur le quartier général de Champfleur, tuant deux soldats. Le bruit de l’explosion réveilla Leclerc qui se rendit immédiatement à Saint-Gilles. Il prit contact avec Raymond Ciroux, un jeune résistant de dix-neuf ans, qui offrit volontairement son aide.
Ciroux confirma à Leclerc que les Allemands avaient quitté Alençon et que les ponts de la ville n’étaient pas minés. Leclerc décida d’entrer à Alençon et de participer personnellement à cette expédition. Une colonne de jeeps et de véhicules blindés, guidée par Raymond Ciroux, fut mise en mouvement dans la nuit. La ville d'Alençon fut ainsi libérée en pleine nuit sans un seul coup de feu.
Le 12 août au matin, Leclerc surveilla la libération d'Alençon et la progression de ses hommes depuis son poste de commandement établi près du Pont Neuf.
Alençon fut ainsi la première ville de France métropolitaine libérée par une unité sous commandement français. Comme Paris et Strasbourg plus tard, Alençon fait partie de la légende de la Division Leclerc.