Attardez-vous quelques instants dans le cimetière. Celui-ci refermait par le passé de nombreuses pierres tombales très anciennes. Si la plupart ont été vendues ou employées pour réparer le pavé de l'église, on peut toujours observer celle de Jean de Waha, adossée aux murs extérieurs de l'église.Il serait l'ancêtre des Seigneurs de Grainchamps, Erneuville, Vecmont et Godine, qui vécurent aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.A hauteur de l'entrée de l'église, avez-vous remarqué la particularité des pierres tombales sur votre droite?Les inscriptions se trouvent au dos de ces pierres. Il s'agit là de la mise en place de la "politique des cimetières" du début du XIXe siècles, qui connaitra son apogée dans les années 1880.La Révolution française avait diffusé l'idée que la religion ne garantissait pas la vie éternelle.Sortant du phénomène univoque religieux, le XIXe siècle encouragea l'idée que la garantie de la vie éternelle dépendait du souvenir qu'un individu laissait dans la communauté des vivants.Ces sépultures implantées selon l'orientation du cimetière, permettaient ainsi de rendre plus visibles les stèles des défunts. Elles étaient alors tournées vers l'allée menant à l'église, lieu de passage incontesté.