En 1860, le Labouret possédait une notoriété toute spéciale due aux ravages occasionnés par ses coulées de boues. Pour faire face à cette érosion générale dans les montagnes et aux inondations en plaine en contrebas, un important programme de travaux d'utilité publique est adopté et confié à l'administration forestière. C'est dans ce contexte qu'est entreprise en 1862 la correction du torrent du Labouret et le reboisement des zones dénudées autour du col. Les premiers semis de pins sylvestres, de pins noirs et de cèdres directement sur le sol nu sont un échec. Puis l'on essaie la plantation de "Bauche", graminée locale, qui réussit remarquablement et permet alors le semis d'autres espèces herbacées. Entretemps, la construction d'une succession de barrages dans les ravins stabilise les berges. On reboise ensuite par plantation et, au bout de 20 ans, les grands versants jadis noirs, instables et désolés sont couverts d'essences forestières feuillues et résineuses et de broussailles de toutes sortes.