La Wiseppe est un petit cours d’eau qui descend des hauteurs de Beaufort et rassemble dans son lit de nombreux ruisselets qui proviennent eux aussi de la forêt de Belval, du Dieulet et du bois de la Haie. Elle entre sur le territoire de la commune en amont de la ferme de Boulain et, d’abord très tortueuse, sert de limite sud au canton de Stenay, vers Montigny. Après son passage dans le village, où son cours a été redressé, elle aurait pu se jeter dans la Meuse, à six cents mètres de là, en empruntant le lit d’une noue. Et pourtant, elle se dirige plein nord, parallèlement au lit du fleuve, qu’elle ne rejoint qu’au nord-ouest de Stenay, en aval du barrage, après s’être liée à la Lieuse. Le territoire de la commune touche à la Meuse sur quelques mètres seulement.
Petit territoire (548 ha), peu élevé (entre 166 et 208 m), la commune de Wiseppe a conservé peu d’éléments historiques visibles. On connaît bien un lieu-dit La Borde (mais est-ce une trace d’ancienne léproserie ?). Par contre, la belle ferme de Boulain, sur la Wiseppe, aujourd’hui abandonnée, fut jadis fortifiée. A la fin du 19ème siècle et au début du siècle suivant, ses propriétaires trustaient tous les prix aux concours agricoles de la région.
Dans la vaste prairie fut construit à partir de 1935 un terrain d’aviation militaire. Les aviateurs, qui avaient trouvé logement chez l’habitant, reçurent la visite du généralissime Gamelin à l’automne 1939. Malheureusement, le terrain était détrempé par les fortes pluies, et les hommes et le matériel furent vite enlisés et la base rendue inutilisable. Le terrain fut bombardé par les Allemands à partir du 10 mai 1940 et évacué après le 14 mai. Il fut ensuite remis en culture par les Allemands.
Dans le village, le nouveau monument aux morts est dû à Claude Becq, artiste meusien né à Charny. Il représente des flammes renaissant de leurs cendres et s’élevant vers le ciel. Émergeant de ces cendres, on reconnaît des drapeaux soutenus par des ailes.