Dernier vestige du Couvent Sainte Marie, construit au XVIIe siècle.Les religieuses de Notre-Dame de Bordeaux construisent au début des années 1630 le couvent Sainte Marie qui devient « maison d’éducation » dès 1636, et ce sur les ruines du château de Malatour, rasé en 1476. Cet établissement avait pour vocation de recueillir les jeunes filles pauvres de la ville et d’assurer leur éducation. A la Révolution, les religieuses de Notre-Dame durent partir, le couvent servit de prison et fut saccagé, les prisonniers avaient brûlé les planchers pour se chauffer. Puis des religieuses, cette fois des Ursulines, revinrent en 1805 et continuèrent d’enseigner 100 ans, jusqu’à la Séparation de l’Eglise et de l’Etat. La municipalité l’utilisa comme alors comme dépôt, puis en habitation. A savoir que les murs ont aussi accueilli bon nombre de réfugiés durant la Première Guerre Mondiale, dont 350 dames dites de « petite vertu », d’origine allemande et autrichienne qui officiaient dans la capitale… imaginez-vous l’effet de leur arrivée un samedi matin, jour de marché !!! Aujourd’hui, ce sont des appartements HLM, qui ont certainement la plus belle vue sur la ville!Notons que deux éléments de cette chapelle, le portail d’entrée et le plafond, furent inscrits les 30 mars 1954 et le 8 septembre 1955 à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques avant que l’ensemble de l’édifice ne soit classé Monument Historique le 3 mars 1981. Le portail qui donne accès à la chapelle est remarquable par son caractère classique et conventionnel. La lourde porte à deux vantaux surmontés d’un tympan de bois inscrit son plein-cintre entre les deux jambages de pierre blanche que surmonte un fronton triangulaire. Au centre de ce fronton, une niche abritait sans doute une statue de la Vierge, Patronne de la Congrégation. La chapelle fut restaurée dans les années 1970-1980.