De nombreux pigeonniers ont été construits à Merville, ils présentent une grande richesse architecturale. L’élevage des pigeons était une source de revenus grâce à la chair très fine du pigeon et grâce à la colombine, ou fiente, utilisée comme engrais.
Les pigeonniers de cette maison ont une toiture d’une seule pente, interrompue par un ressaut, où se trouvaient les trous d’envol percés dans une planche de bois. D’autres trous d’envol étaient placés dans une fenêtre cintrée. Ce type de pigeonnier est le plus commun de la région toulousaine. Son profil caractéristique lui a valu le surnom de pied-de-mulet.
A l’intérieur, les murs étaient tapissés de nids, appelés boulins, fabriqués en osier ou en briquettes. Un pigeonnier de dimension moyenne contenait entre quatre-vingt et cent boulins. Beaucoup de soin était donné à ces constructions car elles affichaient aussi l’aisance financière de leur propriétaire. C’est le cas de l’ancien pigeonnier du Château de Merville visible depuis la rue du 8 mai 1945.
Cette maison appartenait à la famille Pouvillon qui a donné plusieurs maires à Merville ainsi qu’un écrivain, Emile Pouvillon (1840-1906).