Pont de Marc Seguin à Serrières

Troisième pont établi sur le Rhône, par Marc Seguin , inventeur Annonéen des ponts suspendus à câbles et de la chaudière tubulaire, à l'origine de notre locomotion moderne.
Cet ouvrage mis en service en 1828 par Marc Seguin mit fin à l’utilisation du bac à traille. Contraint par une dégradation de ses structures, le développement économique et le trafic routier par la mise en service de la nationale 519 des Alpes aux Cévennes, il devra subir une reconstruction dont les travaux se termineront en 1933. La phase la plus spectaculaire fut le destruction de la pile centrale qui n’était plus d’aucune utilité pour le nouveau pont et qui était une gêne pour la navigation. C’est avec tristesse que les Sablonnais et les Serrièrois virent disparaître cette pile inscrite dans le paysage depuis 105 ans. Long de 210 m et large de 7.50 m, il avait coûté plus de 7 millions de francs de l’époque.
La nuit du 1er au 2 septembre 1944 à 0h45, le pont explose. La déflagration se fait entendre jusqu’à Peaugres. Le bac à traille reprend du service. Il sera utilisé jusqu’au samedi 1er juillet 1950 jour où seuls les piétons peuvent enfin traverser le fleuve. Et, ce sera le 16 février 1951, après des essais spectaculaires effectués par 18 camions lourdement chargés, que les maires de Serrières et de Sablons, MM. Chardon et Dorel, inaugurent le nouveau pont dans la joie générale. En 1972, à la suite d’un contrôle, on constate l’affaiblissement de certains câbles. La circulation, au grand désespoir des riverains doit être interrompue. Mais l’époque n’est plus au bac à traille ! La solution choisie par les experts est d’établir un pont Bailey, du nom de son inventeur américain. L’idée consiste à construire un pont à deux voies, l’une vers la rive gauche et l’autre vers la rive droite, en parallèle au pont. Le pont est remis en circulation en 1976.