Sur cette propriété privée, on devine l'emplacement d'un cirque gallo-romain. Effectivement, Cailly et Saint-André sur Cailly ont été par le passé, le lieu d’une forte présence romaine : il n’est pas possible d’exclure l’histoire romaine de Saint André de celle de Cailly, tant les deux sont liées.
Ainsi, d’après Wilhem Martin dans son ouvrage intitulé : « Recherche sur les voies romaines de la Seine Inférieure », pas moins de 6 voies romaines en provenance de Rouen, Lillebonne, Arques, Amiens, Paris, Radepont, Beauvais convergeaient vers ces localités. De plus des voies de jonction entre ces différents tracés pouvaient permettre de gagner quelques kilomètres pour aller de l’une à l’autre des voies et éviter ainsi de très couteux efforts, en contournant autant que faire se peut, la descente vers la vallée du Cailly puis sa remontée.
Les communes de Saint-André sur Cailly-et Cailly devaient être considérées, selon l’abbé Cochet, comme « un seul point antique ». Si des ruines romaines et un trésor furent découverts à Cailly, d’autres ruines et trésors bien plus importants furent découverts à Saint-André pour la plus grande partie au XIXème siècle.
On y retrouva des pièces de monnaies, de la mosaïque, des cercueils de pierre, des colonnes hautes de 4 mètres...
Mais ce qui retient surtout l’attention, c’est la présence d’un amphithéâtre romain de vaste dimension (70 mètres par 46) reconnu dès 1817, et visité en 1864 par l’abbé Cochet. Il est comparé, par les spécialistes, au théâtre romain de Lillebonne ou à celui de Jublains dans la Sarthe.
En 1870, après avoir recueilli des fonds, l’abbé Cochet put commencer des fouilles qui furent assez vite interrompues à la demande du fermier exploitant. Il fut alors obligé de remblayer ses tranchées. Il découvrit malgré tout le mur de pourtour (précinction) d’une longueur de 150 mètres environ pour une épaisseur d’un mètre 50. Le fond de la maçonnerie était en silex et recouvert de tuf identique au théâtre de Lillebonne, des arènes de Paris ou de Senlis. L’ouverture de la scène est de 79 mètres d’un podium à l’autre. Appuyée sur ces podiums, une grande loge (cunéus) devait dominer toute la cavée, avec un passage (vomitoire). Le théâtre était destiné à recevoir une immense population.
Il découvrit également quelques monnaies et un cercueil plutôt de l’époque franque.
Il regretta amèrement de ne pas avoir pu poursuivre ses fouilles en espérant qu’elles puissent être reprises plus tard, ce qui n’a pas été fait jusqu’à présent (2010).
Pour plus d'informations n'hésitez pas à vous rendre sur le site suivant: www.commune-cailly.fr/