Retranscription de l'audioguide :
"Nous voilà donc sur le parvis de la Grande Tannerie. Prenez le temps de vous asseoir sur le muret qui borde la Morge pour vous imprégner de l’histoire des lieux et écoutez…
Tendez l’oreille, soyez plus attentifs… : sur la surface de l’eau raisonnent les voix fortes des tanneurs au travail. Ils habitent encore ces lieux qui ont longtemps été les leurs…
Le site de Maringues était déjà occupé au temps de l’empereur Claude (début de notre ère). La vieille ville située plus haut, s’est développée autour de l’église fondée en 1050. Elle est composée comme un site défensif et dotée de deux enceintes de fortification : une première autour de l’église et une seconde fondée en 1443, dont on peut encore distinguer le tracé aujourd’hui.
Mais nous sommes ici dans le quartier des Tanneries, une ville dans la ville, où au Moyen-âge, l’artisanat des tanneries atteint déjà son apogée. Il devient même le second pôle économique de la cité après la batellerie. Étroitement liées, ces deux activités alors florissantes ont favorisé le développement économique de la ville devenue un haut lieu d’échanges. En effet, Maringues est proche de deux rivières : la Morge et l’Allier. Cette dernière est une voie fluviale importante durant le Moyen-âge puisqu’elle dessert la capitale et la côte atlantique via la Loire. Vins, bois, charbons et cuirs transitent au gré du courant…
Et nos tanneurs dans tout ça ? Imaginez que, dès l’époque gallo-romaine sûrement, la Morge voit des tanneurs peupler ses rives et utiliser son eau pour travailler et transporter les cuirs. Une rivière pour l’eau, une région d’élevage pour les peaux, et des forêts de chênes aux alentours : trois éléments indispensables qui expliquent le développement des tanneries, ici, à Maringues. Pourquoi le chêne ? A cause de son écorce, le tan, dont nous reparlerons bientôt…
Restons encore quelques instants ici, le temps d’en apprendre plus sur cette activité et ce grand bâtiment qui se tient devant vous. "