Retranscription de l'audioguide :
" Vous les voyez par tous les temps / Les bras ballants
Sucer la pipe ou le culot / Sans dire un mot !
Ou bien riant d’un air moqueur / Du travailleur
Qui par ce fait est presque égal / A l’animal
Tandis qu’ils sont les paresseux / Contents ! Heureux ! »
Le pont traversant la Morge était la porte d’entrée sud de Maringues. Il a été reconstruit plusieurs fois et soutenait autrefois une des portes de la ville. Les Maringois l’appelaient « le pont des fainéants », parce que les ouvriers journaliers s’y trouvaient, appuyés sur la rambarde, dans l’espoir d’être appelés par un patron tanneur en manque de main-d’œuvre. Les ouvriers déjà à l’œuvre en bas, les voyants les bras ballants, les traitaient de fainéants comme le dit si bien le poème…
La statue d'un tanneur, plus grand que nature, est installée sur le muret ouest du pont. Présenté de face, il est vêtu d’un habit de travail constitué d’un chapeau à larges bords, d’une chemise et d’un tablier. Légèrement penché vers l’avant, il tient de ses deux mains, un boutoir, une large lame à deux manches. Il râcle la peau de mouton placée sur un chevalet devant lui, afin de la débarrasser de sa laine.
Pour en savoir un peu plus sur le métier et la vie des tanneurs, rendez-vous à la tannerie Grandval : face à la Grande Tannerie, faites un quart de tour à gauche, passez sous le pont et suivez le sentier gravillonné jusqu’au bout. Vous êtes arrivés ! "