Retranscription de l'audioguide :
" Une imposante demeure à encorbellement et à pans de bois fait l’angle avec la rue de Bouillon. Belle rescapée de la fin de l’ère médiévale, quand on construisait encore en bois, cette demeure cossue était probablement la propriété d’une riche famille, appartenant à une nouvelle classe sociale de bourgeois qui se sont enrichis dans le commerce à la fin du XVe, début du XVIe siècle.
La maison de plan rectangulaire présente dans son état actuel trois niveaux dont un rez-de-chaussée en pierre. Le mur est enduit en gris mais la pierre de lave est apparente à l’angle de la façade et autour des quatre fenêtres. Les deux étages en encorbellement, recouverts d'un enduit ocre, sont percés chacun de trois ouvertures. Le très bel encorbellement du premier étage est soutenu par des supports de bois reposant sur des culots de pierre.
Ce sont ces culots qui font toute l'originalité de la bâtisse : ils présentent des personnifications des 7 pêchés capitaux.
Sur la gauche de la maison, un premier visage à la bouche grimaçante exprime la colère. Puis un second, sous un visage voilé, évoque l'envie. Les trois modillons à l’angle de la maison incarnent, de gauche à droite : l’avarice, sous les traits d’un homme barbu serrant une cassette contre son cœur, la paresse dont le visage tourné de côté repose langoureusement sur ses deux avant-bras, la gourmandise représentée par un gros visage joufflu. A l’extrémité droite de la maison se trouvent l’orgueil, sous les traits d’un homme sérieux et la luxure, personnage dévêtu montrant son postérieur.
Après avoir révisé les noms des sept pêchés capitaux, grimpez la large rue de Bouillon, autrefois bordée d’échoppes. Pour cela vous allez empruntez sept volées d’escaliers entrecoupées de paliers. En haut de l’escalier vous débouchez dans la Grande Rue. Retournez vous pour faire face à l’hôtel des ducs de Bouillon. "