Retranscription de l'audioguide :
" Toute de fer et de verre vêtue, cette bâtisse en pierre de Volvic, destinée à abriter le marché, fut édifiée en 1855. Elle est bordée d’un large auvent sur le côté sud du bâtiment marquant l’entrée principale. Les murs de pierre sont percés de hautes arcades en plein cintre, fermées par des grilles métalliques. Le toit et la charpente sont également en métal. Au faîte du toit, une verrière apporte de la lumière.
Cette bâtisse est caractéristique des halles de cette époque et reflète les pratiques architecturales en pleine révolution industrielle. Maringues a été de tout temps une place commerçante importante, véritable carrefour d’échange en Limagne. La ville bénéficie en effet, de la proximité de l’Allier, important canal de transport des marchandises. Grâce à lui, Maringues devient même au XVIe siècle la deuxième place commerciale d’Auvergne.
À l'intérieur et à l'extérieur, plusieurs dates marquent les célébrations des centenaires et bicentenaires de la Révolution française. Une peinture fortement inspirée de La Liberté guidant le peuple de Delacroix a été peinte par un artiste local, Louis Chauffour, en 1989 sous l’auvent extérieur au centre du mur.
La peinture occupe un tiers du mur latéral de la halle. Au premier plan une pile de gravats et de planches de bois symbolisent les barricades mises en place lors de la Révolution française.
Dans le coin inférieur droit se trouve un cadavre de soldat, coupé par la composition. On ne perçoit que son épaule et sa joue droite.
Au centre du tableau se tient une femme debout en robe mais la poitrine apparente. Elle porte un bonnet phrygien, tient une baïonnette dans sa main gauche et brandit, de sa main droite, un drapeau tricolore. Elle personnifie la Liberté et fut assimilée ensuite à la Marianne.
A droite de ce personnage, un jeune garçon se tient debout. Vêtu d’une chemise blanche, d’un gilet ouvert, d’un pantalon et d’un béret plat, il brandit de sa main droite un pistolet et en tient un autre dans sa main gauche. Son expression farouche évoque le personnage de Gavroche des Misérables.
A gauche de La Liberté, un paysan est à moitié couché sur le ventre. Vêtu d’une chemise bleue et d’un foulard rouge sur la tête, il tend sa tête vers la Liberté et la regarde intensément. En poursuivant sur la gauche on remarque trois hommes. D’abord un bourgeois, portant chapeau haut de forme, veste en queue de pie et fusil de ses deux mains. Ensuite, un ouvrier vêtu d’une chemise blanche, tablier et béret plat. Il brandit un sabre de sa main droite et arbore un pistolet à la ceinture.
Enfin le troisième personnage est agenouillé aux côtés de l’ouvrier et vêtu d’une veste rouge et d’un chapeau orné d’une cocarde tricolore. Surnommé le garçon aux pavés, il symbolise la mobilisation de la jeunesse dans les conflits et se tient prêt à attaquer. Derrière les personnages, des lignes orange et blanches rayonnent tel le soleil.
Aujourd’hui, la ville a conservé sa vocation commerçante à travers son marché du lundi matin qui anime toute la ville. Les lundis matin ici, ça caquète dans tous les coins et des plumes volent de partout : la halle abrite le plus gros marché aux animaux de basse-cour de la région.
Témoignage d’un camelot habitué du marché de Maringues.
Afin de poursuivre la visite, placez la fresque de la halle au blé sur votre droite et rejoignez le bout du bâtiment.
Faites un quart de tour à droite et avancez dans une allée pavée en longeant un parc sur votre droite et les bâtiments de la communauté de communes à gauche.
Au bout de l’allée, passez un portail en fer. Le portail dans votre dos, poursuivez légèrement sur la droite dans la rue de Barny.
Au bout de la rue, tournez à gauche et faites une dizaine de pas. De l’autre côté de la rue se tient l’Hôtel de ville. "