Retranscription de l'audioguide :
" Les environs sont occupés très tôt par l’homme qui était d’abord installé sur les buttes pour des raisons de salubrité. Puis il vient petit à petit à la conquête des marais, notamment à l’époque gallo-romaine avec le développement en plaine de plus ou moins grandes exploitations agricoles.
A la fin du XIe siècle, le comte d’Auvergne fonde un chapitre de 12 chanoines à Ennezat. Cet acte politique vise à marquer son autorité en Limagne à une époque où la situation du village est complexe… En effet, le bourg connaît une étonnante dualité car deux administrations cohabitent : celle d’Ennezat-le-Chastel, sous tutelle du comte d’Auvergne, qui comprend l’église, le château et les plus anciennes habitations. Et une ville nouvelle – Ennezat Villeneuve (rien que ça !) - construite ex-nihilo, sur un plan géométrique, à l’Est de la première. Cette étonnante configuration est probablement le fruit du développement politique et économique des lieux, qui possédaient déjà deux foires ainsi qu'un marché permanent… L’espace entre les 2 villes reste inoccupé jusqu’au XIXe siècle…
Mais recentrons nous sur la collégiale et sa propre dualité: la cohabitation des styles roman et gothique bien différenciés par l’emploi de la pierre de calcaire blanche à l’époque romane, et la pierre de lave brune à l’époque gothique. Aussi l’édifice présente-t-il deux visages : sur votre gauche, une moitié Ouest romane toute claire aux dimensions modestes, et sur votre droite, une moitié Est gothique, sombre et beaucoup plus imposante.
La partie romane de la collégiale, d’architecture typiquement auvergnate, se compose d’une nef à quatre travées et d’un transept dont la croisée est surmontée d'une coupole sur trompes. L'ensemble est couronné d’un clocher octogonal de deux étages assis sur un massif rectangulaire dit barlong. Ses ouvertures arrondies dites en plein cintre sont menues.
La partie gothique qui vient s’adosser au transept montre un chœur et un chevet surdimensionnés par rapport à l’édifice primitif. Le chœur de 3 travées est plus large que le transept roman et sa hauteur rejoint le deuxième étage du clocher roman. Le chevet, composé d’un déambulatoire et de 5 chapelles rayonnantes affiche également de belles dimensions. Tout comme le chœur, il montre de grandes ouvertures sous arc brisé, habillées de vitraux multicolores. Vous trouverez une illustration de la façade sud de la collégiale dans votre carnet d’iconographies.
Avant de découvrir l'intérieur, contournez l’édifice par la gauche. Au sol, des gravillons mènent au pied de la façade occidentale ajoutée au XIXe dans un style néo-roman. Poursuivez afin de vous positionner devant la façade nord. Un grand espace gazonné vous invite à prendre du recul. "