Retranscription de l’audioguide :
"Tout d’abord, il faut savoir que l’église n’a pas toujours été dédiée à Saint Martin. Son premier vocable était Saint Genès, et elle était au XIIe siècle le siège d'un prieuré bénédictin de l'abbaye Saint-Alyre de Clermont-Ferrand. Elle est passée sous le patronage de Saint Limin en 1311, lorsqu’une partie de ses ossements y ont été transportés, en provenance de cette même abbaye. Le culte est resté jusqu’au XVIIIe siècle, ou son vocable est devenu celui de Saint Martin.
L’actuelle église Saint Martin, donc, a été construite au XIIe siècle, précisément autour de 1150-1170, en une seule campagne de construction assez rapide. Edifice majeur de l’art roman mineur en Auvergne, elle est dotée d’un plan basilical simple, avec une nef flanquée de bas-côtés, un narthex, un transept, un chœur, une abside en demi cylindre et ses deux absidioles de même forme. Le plan des 5 églises romanes majeures d’Auvergne, entre autres, étant plus complexe, avec ajout de déambulatoire autour du chœur et de chapelles rayonnantes. Le parti architectural, lui, est résolument conservateur, tourné vers le roman, et n’annonce en rien les changements gothiques à venir. A noter également qu’à l’exception de la partie supérieure du clocher, en pierre de Volvic, l’ensemble de l’édifice a été construit avec le calcaire blanc local de Chaptuzat. Même s’il s’agit là d’un édifice modeste, l’église Saint Martin a intéressé très tôt les observateurs, historiens, et historiens de l’art, comme en témoigne son classement au titre de monument historique dès 1850.
Restez devant la façade occidentale pour écouter sa description."