Retranscription de l’audioguide :
"Comme toute église romane auvergnate, l’église est pourvue d’un transept.
A la jonction entre le transept et la nef s’élève le clocher posé sur une maçonnerie appelée massif barlong. Octogonal, ce clocher est composé de deux niveaux : le premier est percé, sur ses huit faces, d'ouvertures en plein cintre obturées : on parle d'arcatures aveugles. Le deuxième niveau a été construit après la Révolution avec le matériau qui a supplanté le calcaire de Chaptuzat : la pierre de Volvic, lui donnant sa couleur gris foncé qui tranche avec le reste de l'édifice. Chaque pan est percé d'un arc en plein cintre accueillant des baies géminées, c'est-à-dire deux baies réunies au centre par une colonne, dont les chapiteaux sont ornés de personnages et de feuillages.
Ce clocher a plusieurs fois changé de visage au cours des siècles. Le clocher d'origine, couvert à plat, s’étant effondré, Mallay l’a fait reconstruire avec une grande flèche en ardoise s’élevant vers le ciel. Quelques cartes postales anciennes en témoignent d’ailleurs encore… Mais ça n’a pas duré ! En mauvais état, le clocher a dû être restauré, entre 1964 et 1970, et on a pris le parti de lui faire retrouver son couvrement à faible pente.
Entre vous et le clocher se tient le chevet composé de trois absides dont celle du milieu, plus grande, forme le chœur à l'aplomb du clocher. Ces trois absides sont accolées directement sur le mur du transept. L'abside principale est percée de trois ouvertures cintrées décorées de vitraux. L'ouverture centrale est encadrée de deux colonnes soutenant la toiture de l’abside. Ces colonnes sont pourvues de chapiteaux sculptés. D’après les archives de restauration et la rudesse de la taille, ils ont été réalisés au XIXe siècle, mais reprennent des thèmes symboliques de l’époque romane : à gauche, des têtes d'animaux ouvrant la gueule font saillie aux angles du chapiteau, tandis qu'un motif floral en décore le centre. À droite, des griffons buvant au calice sont interprétés comme étant le symbole de la christianisation.
Des modillons décorent la base de chaque toiture (abside, absidiole, transept, nef). Il s’agit de pierre en saillie portant souvent un décor sculpté comme des visages grimaçants, des formes hybrides ou un animal, peut-être un porc, tenant une boule dans sa gueule ouverte.
Dernière étape avant de pénétrer dans l'édifice, la façade méridionale. Terminez de tourner autour de l’église pour atteindre un parvis dallé et le portail d’entrée."