Retranscription de l’audioguide :
" Contre le pilier de gauche à l’entrée du chœur est exposé en hauteur une mystérieuse Vierge noire. Représentée assise, elle tient sur ses genoux l'Enfant Jésus. Une cape dorée couvre la mère et l'Enfant, dont seules les têtes émergent du vêtement. Tous deux sont noirs et coiffés d'une couronne dorée. Celle-ci date du XVIIe siècle et a très certainement été reproduite sur le modèle de l'ancienne.
L’origine des vierges noires en général reste énigmatique. On sait simplement qu’elles ont été très nombreuses dans tout l’occident à partir du XIIe siècle, et que l’on en trouve tout particulièrement en Auvergne, peut-être à cause du rayonnement de l'une des plus célèbres, Notre-Dame du Puy, dont le sanctuaire est sans doute le plus ancien de France.
Ces Vierges Noires auvergnates ont d’ailleurs une spécificité, elles sont des Majestés : assises, elles présentent l'Enfant à l'adoration des fidèles. On leur prête depuis toujours des pouvoirs miraculeux et ces statues sont devenues des objets de légendes, transmises de siècle en siècle par la tradition orale. Elles sont par excellence le symbole de la fécondité, source de vie humaine et fertilité des terres. Mais nous ne pourrons lever ensemble leur principal mystère, puisque même si plusieurs hypothèses ont été avancées, on ignore aujourd’hui encore la véritable origine de la couleur noire de ces statues...
Pour revenir à Thuret, on sait qu’une vierge noire y est vénérée depuis la septième croisade, au XIIIe siècle, prêchée au Puy devant Saint Louis et les seigneurs de Thuret.
Devant vous, le chœur consiste en une abside semi-circulaire dont la voûte est en cul-de-four (c'est-à-dire en forme de quart de sphère). Il est décoré d'une arcature à sept arcs soutenus par des colonnes aux chapiteaux sculptés de feuillages, à l'exception d'un qui montre un visage humain. Un arc sur deux est aveugle, trois accueillent des vitraux : à gauche, Saint-Limin est représenté debout, tenant la palme des martyrs dans sa main gauche. Le vitrail du centre moderne, illustre le buisson ardent grâce à un arbre enflammé. Le vitrail de droite présente Saint Blaise : debout, le saint est coiffé d'une mitre, il tient une crosse dans sa main gauche et un sceptre dans la droite.
La visite de l’église se poursuit devant la chapelle Saint Bénilde qui se trouve à droite du chœur. "