En traversant le lieu-dit Le Port, vous pouvez observer de part et d’autre de la route des habitations dont quelques belles demeures anciennes, certaines restaurées et d’autres laissées à l’abandon. Le nom de ce lieu-dit est évocateur du passé des lieux ; en effet, en 2000 avant JC, poussait ici une vaste forêt de chênes. A partir de 1000 av JC, une augmentation du niveau marin inonde l’ensemble de cette zone et une vaste lagune d’eau saumâtre de 8 km de large sur 36 km de long se forma, séparée de la Gironde par un bourrelet alluvial. A cette époque, on récoltait le sel et la salicorne dans les zones marécageuses et une activité portuaire se développa ici. Jusqu’au XVIe siècle, le port de Braud connait un trafic important permettant notamment de transporter le bois issu des forêts de chênes de la Saintonge du sud, ou Charente maritime, ainsi que les verreries et poteries produites sur les communes alentour.
Au croisement, traversez le canal, prenez la première route à gauche juste après le pont et avancez jusqu’au cédez le passage. Vous allez traverser la D136, Route de Saint Louis dite « Voie lourde », voie d’accès à la centrale nucléaire du Blayais. A certaines heures, cette route est très fréquentée. Redoublez donc de prudence au moment de la traversée, et engagez-vous sur la route goudronnée qui part en face. A partir de là, vous quittez la zone habitée, le paysage s’ouvre : vous allez vous immerger dans le Marais de Saint Louis Saint Simon qui s’étend à perte de vue. Juste après la ligne à très haute tension, vous verrez sur votre gauche un bâtiment en ruine et un pont en pierre. Arrêtez-vous un instant pour vous plonger dans l’histoire de ce marais