Les usages de l’eau sont très variés dans cet espace façonné par l’homme et la gestion des niveaux d’eau dans les canaux doit répondre à différents enjeux. Cette mission est assurée par l’Association Syndicale Autorisée qui s’occupe aussi de l’entretien des ouvrages hydrauliques et de certaines digues.
Au fil du temps, l’assèchement des sols a permis l’installation de cultures peu communes aux milieux naturels d’eau saumâtre alors que, par ailleurs, de nombreux plans d’eau sont aménagés de part et d’autre des routes. Ces derniers témoignent d’une pratique très traditionnelle dans ce marais : la « chasse à la tonne ». Cette chasse au gibier d’eau s’exerce de nuit, du premier samedi d’août à fin janvier et nécessite donc la présence d’eau pendant cette période. Le mot « tonne » est la contraction de « tonneau » dans lequel se cachait le chasseur à l’origine. De nos jours, cet abri, construit en bord du plan d’eau, est bien plus spacieux et confortable. Le plus souvent construite en dur et semi enterrée, la tonne peut comprendre plusieurs pièces et parfois même être alimentée en électricité. Le chasseur s’y abrite toute la nuit en attendant que les canards sauvages, nommés ici « la sauvagine », viennent se poser sur le plan d’eau aménagé à cet effet. Pour attirer ce gibier d’eau, des appelants, canards vivants en cage, ou des appeaux, reproductions en plastique de canards, peuvent être disposés par le chasseur à proximité de sa tonne. Sur l’ensemble des trois marais nord girondins, on compte près de 250 installations privées, donc interdites au public.
Une autre activité traditionnelle nécessitant une gestion de l’eau adaptée dans les nombreux canaux du marais est la pêche individuelle. En fonction de la saison, le pêcheur posté sur la berge utilise un carrelet à bras, petit filet carré de 2 m de côté, qu’il plonge quelques minutes dans l’eau, afin de capturer mulet, sandres, brème, gardons ...
Par ailleurs, la centrale du Blayais fut installée en bord d’estuaire car celui-ci offrait un débit suffisant pour diffuser rapidement l’eau réchauffée du circuit secondaire. En effet, les excès de chaleurs induits par la production d’électricité ne sont pas rejetés ici sous forme de vapeur d’eau, via de grandes « cheminées », mais sous forme liquide, directement dans la Gironde.
A cet embranchement, vous avez la possibilité de faire un aller-retour jusqu’à la croix de Saint Louis, écart qui vous fait parcourir un peu moins de 2 kilomètres supplémentaires. Dans ce cas, suivez la route qui part sur votre droite vers le Port des Callonges, puis une fois arrivés à la croix, faites demi-tour pour revenir aux panneaux au niveau du croisement et repartir sur la boucle de Braud et Saint Louis.