La levée de Marquet est la digue qui sépare l’eau saumâtre du marais de Saint Louis Saint Simon au nord, partie du marais appelée le « Montalipan », de l’eau douce du marais de la Vergne au sud, qui se dévoile sur votre droite. Le sentier emprunté, bordé de platanes, est surnommé l’ « allée des Soupirs ». Ces vieux platanes sont menacés par un insecte appelé le Tigre du platane (Corythucha ciliata). Originaire d’Amérique, cette punaise se nourrit de la sève des feuilles qui finissent par tomber prématurément, impactant le cycle de vie des arbres et menaçant fortement ces plantations.
Le Marais de la Vergne est un marais boisé mouillé d’environ 800 ha de superficie, constituant une zone tampon pouvant stocker les excès d’eau du bassin versant de la Livenne. Si l’hiver est pluvieux, le marais de la Vergne peut être entièrement inondé et ce, jusqu’au pied de la digue. On dit dans ce cas-là qu’il est « à blanc ». Son nom « vergne » vient du gabaye qui signifie Aulne glutineux (Alnus glutinosa), arbre très répandu ici car adapté à l’inondation. Ce marais a un fort intérêt patrimonial au titre duquel il fait partie du réseau des sites Natura 2000. En plus de son rôle écologique d’ « éponge », il abrite de nombreuses populations d’oiseaux patrimoniaux : une colonie de hérons regroupant Hérons cendrés (Ardea cinerea), pourprés (Ardea purpurea), garde-bœufs (Bubulcus ibis), Bihoreaux gris (Nycticorax nycticorax), Aigrettes garzettes (Egretta garzetta), et depuis peu, Grandes aigrettes (Ardea alba).
De vastes roselières constituent le paradis des passereaux paludicoles comme la Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica), le Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), ou encore les Rousseroles et Phragmites.
Les sentiers humides permettent de constater la circulation de nuit de nombreux animaux à poils : des empreintes de Renards, Blaireaux, Sangliers sont facilement détectables ; celles de la Loutre, pourtant bien présente ici, et du Vison d’Europe, sont bien moins faciles à repérer.
En fin d’hiver, la Nivéole de printemps (Leucojum vernum), espèce à bulbe protégée, habille de blanc l’ensemble des berges du canal proche.
Ce marais mouillé boisé, de fort intérêt, subit néanmoins de fortes dégradations dues notamment à l’invasion des Ecrevisses de Louisiane ; en effet, elles dégradent le milieu et impactent en particulier les populations d’amphibiens et de libellules.
Au bout de cette allée, vous arrivez à la limite du bas marais marquée par le pont de marquet. Le paysage change, vous retrouvez une route goudronnée et remontez vers le lieu-dit Marquet. Vous longez sur la droite un important bâtiment qui appartient au Château Marquet de la Paillerie, et débouchez sur une intersection. Traversez la route et remontez vers la gauche sur le trottoir. Au premier croisement, prenez la route qui part sur la droite et contourne une exploitation agricole faisant l’angle. A la prochaine intersection, tournez à gauche pour rejoindre la route principale, en longeant pieds de vignes et champs d’asperges.