L’arrêté royal de démilitarisation de la citadelle de Namur, signé par Léopold II en 1891, ouvre la voie à de nouvelles perspectives de développement pour ce site admirable. Dès cette époque, un projet de reconversion touristique est mis en place. En 1905, la ville de Namur adopte un projet de grands travaux et le confie à l’architecte Georges Hobé. Parmi les édifices à construire se trouvent un stade et un théâtre, dont les travaux débutent en 1908. L’ensemble est inauguré le 14 août 1910. L’innovation architecturale du stade des jeux et du théâtre de verdure réside, notamment, dans la combinaison de deux programmes au sein d’un même complexe. Côté esplanade, le stade est dédié aux manifestations sportives et récréatives. L’architecture est sobre et réinterprète la grammaire architecturale de l’Antiquité de manière monumentale. L’inscription Ludus pro Patria (des jeux pour la patrie) rappelle également cet état de fait. Côté théâtre, l’ambiance est plus intimiste et verdoyante. Utilisant le béton, l’architecte mêle à la fois l’Art nouveau et l’Art déco. Le stade des jeux constitue un exemple unique de cette typologie en Belgique et possède, dès lors, une valeur patrimoniale évidente. Aujourd’hui, cet ensemble accueille ponctuellement des manifestations culturelles, sportives et festives. Les bâtiments, érigés il y a plus d’un siècle, attendent une restauration bien méritée, incluse dans le plan de rénovation global de la citadelle de Namur.
Classement comme monument le 27 novembre 2015
Patrimoine exceptionnel de Wallonie