Pénétrez ensuite dans Campan jusqu’à la première rue à droite qui vous mènera à l’église.
Edifiée au milieu du XVIe siècle, l’église Saint Jean Baptiste de Campan fut entièrement détruite en 1694 par un incendie qui ravagea aussi une partie du bourg.
Le cloître d’origine incertaine est constitué d’une galerie couverte d’une charpente légère soutenue par des colonnes à chapiteaux. Au fond un christ en bois sculpté (XIVe ou XVe siècle) surmonté d’un autel.
A l’intérieur de l’église, l’ampleur de la voûte aux arcs en bois peint, aux clés en bois sculpté et doré répond à la splendeur du maître-autel intégré dans un magnifique retable du XVIIIe siècle (école des frères Ferrère d’Asté). Les six colonnes torsadées, ornées de guirlandes, volutes et pampres soutiennent l’entablement où trône la Vierge Marie entourée des quatre évangélistes : Luc, Marc, Mathieu et Jean.
A gauche, Saint Joseph à l’enfant Jésus à droite la Vierge Mère domine le tabernacle surmonté d’une nativité. Les premiers vitraux furent l’œuvre du maitre verrier Archambault (XVIIIe siècle). Les vitraux actuels datent de 1863.
L’entrée occidentale de l’église était réservée aux « cagots » ; encastrée dans le mur, leur bénitier porte leur emblème : une patte d’oie. Les cagots furent l’objet en Bigorre, Béarn et Pays Basque de discrimination raciale ; ils ne portaient pas de nom et il leur était interdit de posséder du bétail et de travailler la terre. Campan eut ses cagots : ils habitaient sur la rive droite de l’Adour, dans la partie basse du bourg : le Pont des Cagots et le Quartier de Charpentiers en conservent le souvenir.