Le canal de l'Alaric capte les eaux de l'Adour en aval de Pouzac et parcourt plus de 70 km dans la plaine alluviale avant de rejoindre le fleuve dans le Gers.
Le long de son parcours, il s'enrichit des eaux dévalant les coteaux est qui bordent la vallée, tels l'Echéoux ou l'Ousse.
Après avoir emprunté les anciennes fortifications de Rabastens-de-Bigorre, il mélange ses eaux avec celles de l'Estéous avant de s'en séparer à nouveau. Il fera de même avec l'Adour plus en aval, à Tieste-Uragnoux.
Vous l'aurez compris, le canal de l'Alaric est à la fois naturel et artificiel : il emprunte des anciens bras de rivières et des dépressions du relief, mais également des fossés creusés par les hommes. De son axe d' écoulement principal, émanent de nombreux petits canaux qui s'entremêlent de manière complexe.
Très rapidement, la contrée irriguée par le canal de l'Alaric devient une zone d'attraction où vont se multiplier les villages.
Implantés à proximité du canal, les habitants vont pouvoir disposer d'une ressource en eau, sans pour autant s'exposer au fleuve Adour craint pour ses fréquents débordements.
A Ordizan, les habitations se sont développées de part et d'autre du canal de l'Alaric et de ses ramifications secondaires, nécessitant l'usage de passerelles. Traversant le village du sud vers le nord, le canal suit la route départementale n°8 au nom particulièrement évocateur de..."rue de l'Alaric"!