Autrefois, les eaux de l'Alaric étaient une ressource essentielle à de nombreuses activités. Objet de toutes les convoitises, elles furent à l'origine de querelles entre les différents usagers.
- Quand les moulins laissent place à l'irrigation
A l'origine, les eaux du canal desservaient les moulins de la plaine de la Bigorre, particulièrement nombreux à profiter de l'Alaric au début du XIXe siècle.
Mais d'autres utilisateurs, notamment les propriétaires de prairies vont très vite se faire entendre...
C'est ici que commence la longue série de conflits qui opposa, des années durant, les usiniers aux arrosants : les premiers reprochant aux seconds de ne pas restituer toute l'eau prélevée au canal, les cultures en absorbant fatalement une grande partie.
Dans cette guerre entre meuniers et paysans, un vainqueur ne tarda pas à s’imposer...
Le moulin va peu à peu décliner, s'associant parfois à une scierie avant de tomber définitivement dans l'oubli. Il laisse alors la voie libre au développement de l'irrigation.
Les cultures vont prendre un nouvel essor : désormais, la plaine de la Bigorre voit pousser les plants de maïs, grimper le haricot, paître les vaches et galoper le cheval tarbais !
La plaine de l'Alaric ne rencontrera jamais vraiment son destin industriel, si bien qu’aujourd’hui, elle reste le domaine de la grande agriculture..;
Sans le canal de l'Alaric, les vastes champs de maïs de la Bigorre ne seraient pas ce qu'ils sont !
- Le syndicat "général" de l'Alaric
Créé en 1865 afin de mettre un peu d'ordre dans l'alimentation en eau de la plaine de la Bigorre, le syndicat de l'Alaric se divise en trois sections distinctes, chacune correspondant à une partie du canal, de l'amont vers l'aval.
Pourtant, malgré les efforts de l'administration, l'idée d'une propriété collective de l'eau n'a jamais pu être acceptée...
Ainsi, les conflits entre les usagers de l'aval et leurs homologues de l'amont vont se succéder, comme irrémédiablement...
Aujourd'hui, bien que les querelles se soient grandement apaisées, le syndicat de l'Alaric tente encore et toujours de faire respecter les conditions de prélèvement sur le canal, afin que chacun puisse bénéficier de cette ressource.