On découvrit un jour le potentiel du mouvement de l'eau... et ce fut le début d'une perpétuelle évolution des techniques d'exploitation de l'énergie hydraulique.
Voila 10 000 ans que le réchauffement de la planète a poussé l'homme du néolithique à abandonner sa situation de chasseur cueilleur pour adopter une vie d'agriculteur sédentaire. C'est au Moyen Orient qu'il cultive les premières céréales et les consomme sous forme de bouillies et de galettes. A partir de ce moment là, il n'a de cesse d'inventer et d'améliorer des procédés et des techniques pour écraser les grains et en tirer la farine nourricière.
Deux techniques ont coexisté, l'une faisait appel à un mouvement vertical afin de piler le grain dans un mortier, l'autre consistait à écraser le grain à l'aide de molettes sur des tables de pierre horizontales.
S'il est une richesse spécifique à notre région de montagne, c'est bien de l'eau dont il s'agit. En effet, on la trouve partout en abondance et elle est à l'origine du développement des moulins.
A son apogée, en 1825, la commune de Campan comptait plus de 4 500 habitants et pas moins de 50 moulins à roue horizontale. Leur fonctionnement est très simple et reprend les techniques élaborées au temps des Romains. Un canal d'amenée, également appelé bief, conduit l'eau de la rivière vers l'usine.
Un système de vannage permet au meunier de contrôler le débit et de commander la mise en route de son moulin. Plusieurs éléments couplés entre eux vont transmettre cette force à la meule tournante qui pourra alors écraser le grain.
Il fallut attendre le XIXe siècle pour que l'énergie mécanique (mouvement de l'eau) soit transformée en énergie électrique. Dans les années 1850, on mit au point le système de la turbine, reliée à un générateur électrique (ou alternateur) : lorsque la chute d'eau actionne la turbine, cette dernière entraîne à son tour l'alternateur qui produit de l'électricité. C'est alors que l'on commença à employer le terme d'hydroélectricité. Ce système n'a depuis cessé d'être perfectionné, mais le principe de base est conservé. + d'info : Au gré de l'Adour, 12 promenades dans les villages du Haut Adour