Elevés en pisciculture, des alevins sont relâchés dans nos rivières avec l'espoir qu'une partie d'entre eux puisse un jour se reproduire.
- L'alevinage
Chaque année, dans le cadre du Plan Départemental de Protection et de Gestion des milieux aquatiques, un suivi de la population de nos cours d'eau est réalisé par pêche électrique. Cela permet de déterminer si la reproduction naturelle se déroule bien.
Dans le cas contraire, le suivi permet de déterminer la quantité d'alevins qui sera nécessaire pour soutenir le peuplement piscicole. Cependant, il est très difficile de reconstituer des stocks de poissons sauvages.
Basé sur la mise à l'eau de jeunes individus élevés en pisciculture, l'alevinage a donc ses limites. C'est une technique coûteuse, qui n'apporte pas toujours les résultats espérés. Même si les jeunes alevins ont un instinct qui leur permet de survivre en milieu naturel en capturant de petites proies, ils vont devoir s'adapter à un environnement qu'ils ne connaissent pas. Ainsi, beaucoup ne réussiront pas à atteindre l'âge adulte : repeupler nos rivières n'est pas chose facile...
De plus, en raison de la dégradation des affluents, leur habitat est menacé.
L'efficacité du repeuplement dépend donc de la réhabilitation des milieux aquatiques, sans laquelle une reproduction naturelle de l'espèce semble compromise.
- Le territoire d'alevinage
La gestion de la pisciculture est cantonale. Les quatre communes de Campan, Beaudéan, Asté et Gerde participent ensemble aux décisions prises par l'association des pêcheurs campanois. Les alevins sont préférentiellement libérés dans les têtes de ruisseaux de montagne, ainsi que dans les lacs d'altitude.