La Grande Rue fut longtemps la seule voie nommée « rue » ; les autres étant des chemins ou des routes. Sur cette artère principale, de rares maisons offrent seulement leurs façades. A droite et à gauche, s’alignent des « rangées » de maisons.
La rangée est la cellule de vie sociale de ce village maritime. Les familles y vivent côte à côte en solidarité. Les maisons sont mitoyennes pour que leurs habitants affrontent mieux le froid. Les façades sont orientées vers le sud, les ouvertures du côté nord étant limitées pour servir d'éclairage. De ce fait, la Grande-Rue est constituée d'un alignement de pignons aux murs jadis quasi aveugles. Les aires, exposées au midi, servent à toutes les tâches que nécessitent les activités de pêche. Des auges de pierre servent à la préparation de l'affare, appât pour le maquereau réalisé à partir de coquillages et de crevettes. C'est aussi le lieu choisi pour la confection ou la préparation des engins de pêche : filets, casiers, paniers. Certains murs contiennent des os d'animaux dans leurs appareillages. Plus résistants que le bois et ne rouillant pas, ils servent à suspendre les filets pour les sécher.