Il est difficile de savoir pourquoi ce bois en particulier était ainsi désigné, mais, en l’occurrence, il est particulièrement connu dans la région comme le bois dans lequel fut finalement découvert en 1964 Roger Champenois, traqué par une bonne partie des gendarmeries du royaume. A l'âge de 36 ans, Roger Champenois devait répondre du meurtre de son épouse, une bruxelloise le dépassant en âge d'un quart de siècle. Il niait. Et aucun cadavre n'avait été découvert. Il avait expliqué l'avoir conduite à la gare, et puis plus rien. L'affaire avait pris les belges au cœur. Lui, c'était "l’homme des bois" et elle, la riche héritière. L’affaire prit alors des proportions étonnantes. Après avoir frappé avec une hache une épicière et sa fille à Houdemont, et emporté quelques provisions, il s’enfuit dans la forêt et disparaît. C’est le début d’une chasse à l’homme mémorable où des centaines d’hommes, gendarmes et militaires, ratissent plus de 300 hectares de forêt… Sans le moindre succès ! Caché dans les arbres du bois de Rastad, qu’il connaissait comme sa poche, Roger Champenois sera finalement démasqué par son urine, au pied de l’arbre dans lequel il s’était réfugié.