La Cité des Loups se devait de comporter un monument évoquant un animal aussi légendaire que redouté. Mais il était plus glorieux d’évoquer la louve romaine qui a nourri Romulus et Remus que de rappeler le souvenir sinistre du loup hurlant à la lune. Paul Pastur ne disait-il pas que « le wallon est le latin du pauvre », les terrils de nos vieux charbonnages ne sont-ils pas sans évoquer les 7 collines romaines et le canal du Centre ne serait-il pas un Tibre louviérois ?
Dans notre région, deux fermes d’époque féodale portent le nom du loup : la « Petite » et la « Grande Louvière », cette dernière relevant de l’abbaye d’Aulne dont Saint-Vaast était un prieuré… De cette ferme subsiste la chapelle de la Grande Louvière. Elle date de 1531.
Et il faut rappeler que le toponyme « Menauloup », le repaire du loup, est à l’origine du nom de La Louvière… comme pour d’autres villes comme Louviers en France, sans oublier le vin prestigieux du « Château La Louvière « bordelais.
Quoi qu’il en soit, le monument de la Louve sera inauguré en 1953 sur la place devenue place… de la Louve… Il est l’œuvre du sculpteur Darville qui a réalisé le projet de l’architecte Depelsenaire. Précisons que le socle de la statue est orné d’un médaillon représentant « Djobri » et son épouse « Djobrette », deux fleurons de notre patrimoine wallon.
Enfin, ajoutons que, au moins à deux reprises, la statue a été ébranlée par des chauffards dont les véhicules ont heurté son socle.