Au n°7 : maison (ISMH 25.02.1948) typique de celles reconstruites à Aire après le Traité d'Utrecht (1713) à façade tramée avec appui saillant. Cette maison de 1716 servit de « prototype » à Héroguel, l'architecte de l'hôtel de ville. Sous chacune des allèges du 2e étage les enseignes sont décorées des attributs de l'ébéniste et du faïencier. En 1713, la maison était tenue par une veuve à qui les échevins versaient la pension de deux ouvriers de la faïencerie d'Aire située quai des Tripiers. La rue de Saint-Omer vient buter sur la rue du Bourg au lieu dit « Ad Crucem Arie » (la croix d'Aire) puis « la Croix aux pains » à l'origine de la légende de Notre-Dame Panetière, la sainte patronne d'Aire. Avant d'emprunter cette rue en direction de la Collégiale, admirons, en face du n°32, la façade insolite de la maison dite « la maison des têtes ». En 1865, son propriétaire, horlogerorfèvre, ancien compagnon du Tour de France, sculpta en s'inspirant très librement des styles romain, gothique, néo-gothique et mauresque, la porte d'entrée, les volets et les motifs ornementaux de la façade. Grotesque, colonnettes, bandeau de modillons figurés, linteaux feuillagés encadrés de frises festonnées animent un décor exubérant, pseudo-médiéval qui se déploie sur un damier de briques rouges et noires. Prenons la rue du Bourg, dirigeonsnous vers la Collégiale, sur la place du Castel, jetons un coup d'oeil à la Lacquette qui se jette dans la Lys un peu plus loin et à la roue du moulin des Invalides. Le nom « Castel » provient de la déformation du nom châtelet ou castelet. Cette place marque l'emplacement de la porte fortifiée, entrée de l'ancien castrum féodal à l'origine de la fondation de la ville d'Aire. Aire, Villa Aria, ce nom apparaît en 857. Dans la rue Saint-Pierre joliment arquée, dominent les maisons courantes du XVIIIe siècle : on y retrouve quelques hôtels particuliers aux n°14-16.