Nous prenons la route ce matin jusqu’aux sources de la Buèges où une eau limpide jaillit dans un parc ombragé.
De là, le sentier muletier nous mène jusqu’à Pégairolles-de-Buèges, en passant par le magnifique hameau du Méjanel encore pavé et bordé de murets en pierres sèches. Puis nous nous perdons dans le dédale des ruelles en calade du charmant village de Pégairolles.
Le chemin jusqu’à Saint-Guilhem-le-Désert est encore long, nous empruntons le fond d’un ruisseau à sec, alternant tapis d’aiguilles de pins et chemins pierreux.
Nous prenons le temps d’une halte à l’ermitage de Notre-Dame de Belle Grâce, lieu de méditation datant du XIVe siècle, encore habité jusqu’il y a peu par un ermite.
La descente sur Saint-Guilhem-le-Désert offre des points de vue incomparables sur les ruines du château, l’arche d’entrée, et le village dominé par l’Abbaye de Gellone inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO (au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France).
Après cette journée de marche, la limonade sous le platane de la place centrale est bien méritée! Nathalie, la gérante du refuge du Club Alpin Français où nous logeons, tient aussi une petite boutique d’éclairs et de confiserie. Elle nous régale d’une soupe au potiron, d’un ragoût d’escoubilles héraultais, plat traditionnel pour accommoder les restes, et d’une tarte au citron meringuée.
Une flânerie dans les ruelles désertées par les visiteurs nous permet de bavarder tranquillement avec les habitants dans une ambiance médiévale retrouvée.
Le lendemain, dans le petit matin, le village est encore désert. Après avoir musardé dans les ruelles et ses petits commerces, le car nous ramène vers Montpellier, la tête pleine d’images de ce séjour singulier, entre paysages agricoles, villages cachés, causses arides et gorges verdoyantes.