Formé en sérigraphie et en peinture à l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Anvers puis des Beaux-Arts de Charleroi, Stephan Vee se définit pourtant comme un autodidacte. Cofondateur d’associations d’artistes, initiateur de publications, il expose seul ou collectivement depuis 1990 en Belgique et en Europe. Présent dans quelques collections en Belgique et à l’étranger, cet artiste multidisciplinaire endosse également régulièrement le rôle de commissaire, notamment pour Fluide en 2006, 2008 et 2011. Ses recherches plastiques reposent en grande partie sur un examen critique de ce qui émerge de nos sociétés. Il questionne ce qui nous est inculqué, transmis, sans approbation initiale, en matière de croyances, de comportements, de morale. Lorsque, à Mons, il installe dans le Jardin du Mayeur, au milieu des parterres impeccables, une savante collection de « mauvaises herbes » confinées dans des vasques ou lorsqu’il moule plus de 1500 phalanges ou de multiples tétons mâles et femelles dans de grands tableaux anonymes ou sculptures génétiques rampantes, Stephan Vee fait état de certains dysfonctionnements de notre société et de l’aliénation qui peut en découler. Constituée de séries, son oeuvre oscille entre le multiple et l’unique et joue des effets de séduction. Entre l’être et le paraître, la perception visuelle d’une image et sa réalité matérielle, Stephan Vee nous invite à déceler le vrai du faux.