Située sur le plateau de Manivert entre La Roque d’Anthéron et Lambesc, cette chapelle ainsi que le site troglodytique des Baumes qui la précède témoignent d’une activité humaine sur ces hauteurs dès l’antiquité : Celto-ligures, Wisigoths, Romains et Chrétiens de la première heure s’y sont succédé. La première mention recensée d’un site religieux à cet endroit date de 1048, lors de la donation des terres à une communauté d’ermites (probablement de l’ordre des pontins) par le seigneur local Teudebert. La chapelle qu’ils construisent est donc certainement élevée sur des bases existantes. Initialement dédiée à Marie, elle change de vocable et devient alors Sainte-Anne. Les tombes des ermites et abbés (peut-être même Templiers) qui se sont succédé sont creusées à même la roche et jonchent les alentours. On peut remarquer à l’entrée d’une grotte aménagée en amont, probablement par les cénobites, quelques têtes sculptées qui apparaissent telles des résurgences d’un passé encore plus lointain, inspirées des têtes celto-ligures qu’ils ont sans doute pu observer dans les vestiges de l’ancien oppidum. Sainte-Anne fut l’objet de pèlerinages et de prières pour obtenir pluie et protection.