Au XVIIIe siècle, Coudoux, hameau constitué deux siècles plus tôt et dépendant de Ventabren fut marqué par une volonté farouche de ses habitants de créer une véritable communauté autonome et une commune à part entière, qu’elle deviendra en… 1950. L’église Saint-Michel est le symbole et l’acte fondateur de cette émancipation. En effet, c’est à l’issue d’un combat juridique déclenché en 1707 que les habitants du hameau purent enfin, en 1746, assister aux offices sans avoir à effectuer le trajet jusqu’à Ventabren. L’église se distingue par un clocher particulièrement original et à l’histoire tourmentée : il ne fut construit qu’en 1788, avec la participation de la population tout entière, il réchappa d’abord à l’incendie de 1789 puis à la foudre en 1901. Il est surmonté d’une rampe en fer forgé, sorte de léger campanile et d’une girouette, formée par un ange soufflant dans une trompette. En façade, à côté d’une statue de Vierge à l’enfant, le cadran solaire porte l’inscription latine poétique Sic lucat lux vostra. Hoec ultima forsan (« Que vos heures brillent comme celles-ci : celle que je marque est peut-être la dernière »). La tradition veut, comme c’était le cas dans de nombreuses communes provençales, que les habitants soient dépositaires d’un santon qu’ils entretiennent et déposent dans la crèche de l’église pour la Noël puis le récupèrent le 2 février.