Ce secteur de la forêt domaniale d'Orléans est particulièrement riche du point de vue de la faune et de la flore. Les allées, entretenues depuis de nombreuses années, ont permis le maintien d'habitats en très bon état de conservation (landes, prairies humides, pelouses sèches, etc.). Consultez les points complémentaires pour en savoir plus sur l'état des espèces végétales patrimoniales particulièrement menacées que vous pourriez observer lors de cette randonnée, et sur quelques plantes hôtes de papillons remarquables.
Quelques espèces devenues extrêmement rares en Centre-Val de Loire se rencontrent encore ponctuellement sur les bords des allées enherbées de la forêt domaniale d'Orléans. La période optimale pour avoir une chance de les observer en fleur est entre mi-mai et mi-juin.
Le Genêt d'Allemagne, espèce d'affinité continentale, trouve dans le Loiret sa limite de répartition géographique et y est particulièrement rare. Il est de ce fait protégé au niveau régional et classé en danger critique d'extinction sur la liste rouge régionale. Il se reconnait à ses tiges velues pourvues d'épines ramifiées, à ses fleurs jaunes velues et à ses gousses allongées, elles aussi recouvertes de poils.
L'Arnica des montagnes est une grande Astéracée aux fleurs jaune orangé et aux tiges velues sur lesquelles s'insèrent des feuilles opposées et poilues. A la base de la tige, une rosette de feuilles similaires se situe au niveau du sol. L'Arnica est une espèce commune dans la majeure partie des massifs de montagnes de France et d'Europe, mais devient beaucoup plus rare à basse altitude. En France, les populations de la forêt d'Orléans sont les dernières de plaine. Elle est notamment présumée disparue de Sologne. Pour ces raisons, elle est protégée et classée en danger critique d'extinction au niveau régional.
Si en vous promenant vous croyez observer l'une ou l'autre de ces espèces, prenez la en photo (à ne surtout pas ramasser !) et transmettez-la au Conservatoire botanique national de Bassin parisien qui confirmera votre observation. La connaissance de la répartition de ces espèces est la première étape pour pouvoir bien les protéger !
A partir du mois de mai et jusqu'à la fin de l'été, un impressionnant cortège d'insectes se rencontre sur les allées. Beaucoup d'espèces patrimoniales de lépidoptères y sont fréquentes.
Citons pour commencer le Damier de la succise (Euphydryas aurinia), espèce protégée au niveau national et même européen qui pond préférentiellement sur la Succise des prés, une espèce très abondante sur les allées de la forêt d'Orléans.
Le Petit Collier argenté (Boloria selene), très répandu au printemps, pond ses œufs sur les violettes.
La Lucine (Hamearis lucina), espèce très localisée, a besoin de la présence de primevères ou de lysimaques pour se reproduire. En forêt d'Orléans, trois de ces espèces sont très fréquentes : la Primevère officinale (Primula veris), la Lysimaque nummulaire (Lysimachia nummularia) et la Lysimaque vulgaire (Lysimachia vulgaris).
L'Echiquier (Carterocephalus palaemon), quant à lui, affectionne davantage les graminées, et notamment la Molinie bleue, très commune dans les fossés et bandes enherbées des allées forestières.
Dans le but de valoriser et de mieux prendre en compte la flore des sentiers de randonnées et plus largement celle du territoire du Loiret, un partenariat s'est constitué entre le Département et la délégation Centre-Val de Loire du Conservatoire botanique national du Bassin parisien.
Ces deux structures travaillent depuis de nombreuses années en étroite collaboration, entre autres pour allier entretien des emprises routières végétalisées et protection de la flore, et depuis 2015 sur les sentiers de randonnée. L'objectif de ce dernier axe est notamment de souligner auprès des promeneurs les richesses botaniques que recèlent les nombreux circuits qui parsèment le département.