Ce pavillon Renaissance, à l’aspect fortifié, est commandé en 1640 par Vincent du Parc de Locmaria.
Réalisé en grand appareil de granit issu des carrières de Guerlesquin, le bâtiment est flanqué de quatre échauguettes (petites tourelles saillantes) et de deux lucarnes à frontons brisés. La salle des gardes occupe le rez-de-chaussée, le logement du gardien le premier étage, la chambre criminelle où les prisonniers étaient détenus, le second. Menaçant ruine, la prison est sauvée en 1856 sur intervention de Prosper Proux, membre de la famille du Parc de Kerret, percepteur, conteur et chansonnier de langue bretonne. Le mouvement bardique breton, très actif au début du siècle dernier, inaugure en grande pompe, en 1919, une statue à la gloire de Proux (buste de Quillivic, socle d’Hernot).
La prison seigneuriale est classée monument historique en 1875.