Cette fresque et l'endroit où elle est peinte, illustrent "l'ADN" viticole de Béziers. Le nom de la rue, Tiquetone (Tiqueta en occitan), est l'onomatopée du son des marteaux, lorsqu'ils résonnent sur les cercles de fer dont on entoure les douves des tonneaux.
Mais tonneaux et tonneliers incarnent aussi la métamorphose de Béziers, sous la "Monarchie de Juillet"(1830-1848) lorsque la bourgeoisie, par son pouvoir financier, acquiert le droit de vote et prend les rênes de la ville, refusant l'austérité imposée par Louis-Philippe. Les tonneliers furent les premiers à faire grève d'ailleurs, pour cette même raison, alors que la prospérité viticole arrive, que Béziers a besoin de place et sort des ses vieux remparts. A cette période, on construit les allées et la statue de Paul Riquet (1838), le théâtre municipal (1844), le Pont-Neuf (1846), le pont-canal (1858)...