Ce dernier serait situé sur une motte castrale au bout de la rue de l’Enfer à Belin.
Située sur le chemin de Saint-Jacques, près du passage de la Leyre, aux limites des diocèses de Bordeaux et de Bazas, la forteresse est dès le XIIe siècle, connue des auteurs de chansons de gestes. Elle a appartenu alors au duc d’Aquitaine et Aliénor, bien sûr, a fréquenté ce lieu.
Ce castrum se trouve encore en 1200 entre les mains du roi-duc. Il est bientôt engagé à Rostanh del Soler, bourgeois de Bordeaux, pour paiement de 87 barriques de vin. Sa famille le garde, malgré les protestations de Geoffroi Rudel, sire de Blaye, qui se l’était fait promettre par Richard de Cornouailles, auquel Henri III avait concédé le duché en apanage. La disgrâce des del Soler en 1250-1254 a été marquée par la saisie temporaire du château.
Ce château a occupé une haute motte naturelle, isolée par un fossé et deux ruisseaux. Léo Drouyn, y a vu une tour semi-circulaire et évoque quatre autres renforçant une haute courtine formant un cercle de 50 m de diamètre. La place est d’importance moyenne au début du XIVe siècle : sa garnison en 1330 ne comporte alors que de 9 hommes d’armes et 25 sergents à pied. Les édiles de la Belle époque ont fait raser la motte, vers 1860. Elle a servi de carrière de sable et de pierre…
Aliénor d’Aquitaine (1124-1204) reine de France, puis d’Angleterre n’a jamais oublié le pays de ses origines.
Elle a accordé au bélinois (la juridiction de Belin) une charte très avantageuse pour les villageois dont les franchises ont été confirmées le long des siècles. Le contenu de cette charte a été repris ensuite par Philippe le Bel. A la suite, les rois d’Angleterre et les rois de France l’entérinèrent de nouveau jusqu’au règne de Louis XIV en 1643 !