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Cette visite d’Euralille commence à la gare Lille Europe, cœur du développement de ce quartier. Cette gare, desservant des destinations nationales et internationales est en effet au cœur des préoccupations qui ont motivé la construction de ce quartier nouveau dès la fin des années 1980.Les jonctions ferroviaires devaient en effet permettre à Lille, qui subissait alors les conséquences de la crise industrielle, de se positionner comme ville de services et d’affaire au carrefour idéalement située entre Paris, Londres et Bruxelles.Lille Europe est construite par Jean-Marie Duthilleul à cette époque dans un style commun (acier, verre et béton) à d’autres gares du Réseau français de lignes à grande vitesse, mais a le privilège d’être la seule située en zone urbaine, les autres étant en périphérie ou en campagne. Elle est d’ailleurs surplombée par deux tours l’enjambant : la tour de Lille et la tour Euralille.Inaugurée le 6 mai 1994 par François Mitterrand (voir la place du même nom en contrebas de la gare) la gare accueille quasiment 7 millions de voyageurs par an (2018).

Ces deux tours sont, dans leur lieu de construction, une prouesse architecturale. En effet, ces deux bâtiments enjambent comme des ponts la gare Lille Europe, hub ferroviaire par lequel transitent des trains à grande vitesse, avec ou sans arrêt.La Tour de Lille (19 étages – 120m) imaginée par Christian de Portzamparc est construite         entre 1991 et 1995. Avec sa forme de L et ses arrêtes marquées, elle possède un style propre  qui lui a valu le surnom de « botte de ski ».La Tour Lille-Europe (23 étages – 110m), pensée par Claude Vasconi et inaugurée en 1995 est  une prouesse technique. Non seulement du fait de sa situation au-dessus des voies LGV, mais aussi par sa conception : La structure du bâtiment en béton armé soutient une ossature métallique supportant elle-même les planchers suspendus de chaque étage.Ces deux tours, à vocation tertiaire sont un bon reflet de la vocation d’Euralille, troisième quartier d’affaires de France après la Défense (Paris) et la Part-Dieu (Lyon) avec 1 120 000m² de bureaux.

Ce boulevard, en contrehaut de la gare Lille-Europe, reliant Euralille au réseau autoroutier, accueille des architectures de 2002 au ton cuivré (couverture en inox anodisé), réalisés par FM DELHAY Architectes. Ces bâtiments, accueillant des centres d’affaires et un hôtel, jouent avec la lumière et sont particulièrement attrayants au lever et au coucher de soleil.

Entre la gare Lille Europe et le Casino Barrière, se trouve le parc des Dondaines (4,5ha) conçu comme une plaine de jeux et d’aventure.Cet espace de nature au cœur du quartier d’Euralille contraste avec les architectures minérales contemporaines l’entourant.En traversant le parc, on découvre rapidement les pâtures et les animaux de la ferme pédagogique Marcel Dhénin, un véritable morceau de campagne en ville à visiter en famille!

Le Resort Barrière (hôtel, restaurants, casino, salle de spectacle) est niché depuis 2010 au cœur de l’architecture pensée par Jean-Paul Viguier.Cette bâtiment futuriste, élancé et lumineux a été construit entre la gare Lille Europe et Lille Grand-Palais sur une parcelle triangulaire à laquelle la forme globale de l’architecture s’est adaptée.

Le centre commercial Westfield-Euralille, inauguré en 1994 a été imaginé par Jean Nouvel (Prix Pritzker en 2008). Ce centre accueille 120 boutiques et restaurants sur 3 étages, ainsi qu’un hypermarché de centre-ville.Une toiture monumentale en surplomb couvre l’entrée du complexe et son parvis. En prenant du recul, cette entrée et les tours Eurolille donnent l’illusion d’un paquebot à la proue élancée.

Le parc Matisse est le second espace vert du quartier, d’une superficie de 8ha, aménagé entre 1996 et 2003 par le paysagiste Gilles Clément (Grand Prix du Paysage en 1998). Le parc est constitué de quatre espaces différents, allant d’une une vaste pelouse, dite « grande prairie Boulingrin », à « l’Île Derborence », en passant par un jardin dans les anciens fossés des fortifications et une zone plantée, le Bois des Transparences.L’île Derborence, est un écosystème autonome de 2 500 m2 planté d’essences de l’hémisphère nord. La particularité de cette création du paysagiste est d’être inaccessible, à 7m de haut sur un promontoire en béton.