Au début du 19e siècle, les boucheries du pont de l’Évêché se trouvent en mauvais état. En 1824, la Ville décide de construire des nouveaux abattoirs-boucheries à proximité, à la confluence du Thiou et du Vassé.
Des conditions insalubres
Le bâtiment de l’architecte Thomas-Dominique Ruphy est inauguré en 1833. Aujourd’hui, il abrite la Salle Pierre Lamy. Des boutiques de boucherie donnent sur la future rue de la République. Ce choix d’emplacement ne s’avère pas judicieux ; les habitants du quartier se plaignent des mauvaises odeurs et du bruit des veaux enfermés la nuit. Les déchets de l’abattage attirent des chiens errants. En plus d’être mal situé, le lieu est trop exigu et ne possède pas de salle de travail. Cette situation entraîne des problèmes d’hygiène car l’abattage et le travail de la viande se font dans le même local. La triperie est installée dans un coin de la cour extérieure, exposée à la pluie comme au soleil. Les tripiers confectionnent leurs produits à proximité des tas de fumier provenant des animaux livrés à l’abattoir.
Le transfert de l’abattoir
A la fin du siècle, le conseil municipal étudie la question du transfert de l’abattoir communal et de la construction d’une fourrière pour chiens. Un nouveau site est choisi dans l’actuel quartier de la Mandallaz, historiquement connu sous le nom de « Chevesnes ». Il n’est plus question de lier l’activité de l’abattage avec celle de la vente de viande, car depuis 1850 les bouchers indépendants peuvent installer leurs boutiques en ville.
Ce parcours a été conçu par l'équipe des guides-conférenciers de la Ville d'Annecy agréés par le ministère de la Culture, sous le label "Ville et pays d'Art et d'Histoire".
Accès libre.
Ville d'Annecy - 10/12/2024
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