L'église est un chef‐d’oeuvre gothique qui traduit en même temps l'équilibre des volumes et les caractéristiques de l'art roman. Le clocher rectangulaire est aussi appelé barlong ou "clocher langrois" car il a la même largeur que la nef. Il porte sur ses 4 faces des baies géminées, surmontées d'arcs en plein cintre. Le porche, qui servait avant tout à la réunion des assemblées communautaires après l'office dominical, abrite également des sépultures. Dix‐huit pierres tombales médiévales, qui en forment le sol, portent des sculptures stylisées (hache, soc de charrue ou encore tenaille et épée) permettant de différencier la sépulture du bûcheron de celle du laboureur ou du forgeron. A la lecture du manuscrit relatif aux reliques des saints Hippolyte, l'église était devenue un lieu où convergeait les pèlerins, un lieu ouvert à la "grande dévotion des peuples". Peut-être à l'origine d'une croyance antique, elle était reliée à la source par l'intermédiaire d'un sentier abrupt et rocailleux ou d'un escalier monumental. L'ensemble, composé de la source, du sentier et du sanctuaire, onstituait l'aura sacrale dont les rites de participation provoquaient la guérison des pèlerins atteint de claudication ou de paralysie des membres inférieurs.
La Butte de Taloison figure sur l'inventaire des sites naturels du département comme "l'un des sites naturels majeurs du Plateau de Langres et du département de la Haute‐Marne". Durant des siècles, ce point élevé du Plateau de Langres (428 mètres) servit de lieu de pâturage aux moutons et aux chèvres de la commune. Cette activité pastorale dans ces lieux ingrats permit le maintien de l'écosystème. Après la disparition des ovins, la pelouse fut abandonnée et le in sylvestre envahit la presque totalité de la Butte. Une étude écologique entreprise en 1971 mit en valeur son énorme intérêt. Propriété de la commune, elle fut louée en totalité (4 hectares) au Conservatoire du Patrimoine Naturel de Champagne‐Ardenne. Seule sa partie Sud‐Ouest, la plus ensoleillée, un hectare environ, a été entièrement dégagée de ses arbres et a retrouvé son état naturel. Liée à la morphologie particulière du sol et du sous‐sol très perméables, une flore, constituée d'espèces adaptées à la sécheresse et à une teneur élevée en calcaire, est réapparue. Ainsi, curieusement, on note la présence spontanée d'espèces de climats froids et d'autres venues du sud de la France.