马恩岩源

Sentier en forêt domaniale de Saints-Geosmes, avec parcours de santé, aire de jeux pour enfants et circuit sylvicole et botanique.

L’escargot de Cohons fait partie de la quinzaine d’édicules en pierre sèche semblables que l’on trouve dans le sud de la Haute‐Marne. Issus de la tradition des «labyrinthes‐buttes » plus anciens, les « Escargots » sont en forme de cône tronqué et supportent à leur périphérie des terrasses successives ou, plus généralement, un chemin en spirale allant de la base au sommet. Ils sont apparus au sortir de la Révolution et vont se multiplier dans le sud de la Haute‐Marne pendant tout le XIXeme siècle parallèlement à la mode des jardins anglais. But de promenade à l’occasion de manifestations champêtres (religieuses ou profanes), les « Escargots » sont des ornements originaux du patrimoine vernaculaire du Pays de Langres, qui témoignent des goûts et des divertissements paysagers en usage à l’époque romantique. Ludiques ou fonctionnels, les « Escargots » ont tous un sommet formant belvédère, qui permettait d’offrir jadis des vues originales ou des occasions d’alignements ludiques, difficiles à reproduire de nos jours.

Datée de 1778, cette fontaine à l’architecture particulière lui vaut d’être inscrite sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 24 décembre 1986. Creusée à même le roc, la voûte cintrée est surmontée d’un retable, rehaussé d’une croix, il comporte trois niches recélant des statues du XVIe au XIXe siècle dont une vierge à l’enfant attribuée au XVIe siècle. Une rigole placée sous la voûte apporte l’eau au puisard en pierre brute qui alimente le bassin de lavage à découvert. Les laveuses s’agenouillaient face aux deux margelles. La Fontaine Sainte Marie dont l’origine remonterait au XVIIe s avait la réputation de répandre ses vertus aussi bien sur le linge que sur la santé de ceux qui la fréquentaient. Un pèlerinage y eut lieu de nombreuses années.

Située entre Cohons et Noidant‐Chatenoy, c'est une des rares falaises intéressantes de la région par son ampleur et sa hauteur (jusqu'à 25 m). Ancienne carrière de Langres, elle présente de nombreux tronçons en bon rocher calcaire très adhérent voir abrasif. La falaise est orientée au Sud donc bien ensoleillée. A son pied la végétation permet toutefois de se mettre à l'ombre. Elle est bien protégée du vent et le rocher sèche exceptionnellement vite après la pluie. Toutes ses caractéristique en fond un site idéal pour la pratique de l'escalade...

L’église, sous le vocable de l’Assomption de Notre Dame (fête le 15 août), est un vaste édifice construit en pierre de Balesmes en trois campagnes : la fin du XIIe siècle pour le chœur et l’avant-choeur surmonté du clocher (contemporains de la cathédrale de Langres, avec laquelle ils offrent quelque parenté), le XIIIe siècle pour les deux premières travées de la nef, et la fin du XVe siècle pour la dernière travée avec son portail ouest remanié, un portillon latéral bouché et l’escalier extérieur à vis. L’église de Balesmes est classée M.H depuis le 9 juillet 1909.

La source de la Marne se situe à 419 m d’altitude, au cirque de la Marnotte. Sa course se poursuit sur près de 525 kilomètres (près de 161 sur le département de la Haute‐Marne) jusqu’à la Manche. Si le Pays de Langres et des 4 lacs est aussi le Pays des Sources, ses rivières ne possèdent que de faibles débits. C’est le cas de la Marne, avec une valeur modeste atteignant au final 28,1 m3/s à Saint‐Dizier (moyenne annuelle). Son nom lui vient successivement de diverses racines hydronymiques comme « Materna », « Matrona », « Martre », qui sont assez proches du mot gaulois « Matar » qui signifie mère, et donnent à la Marne une résonance religieuse associée à l’idée d’une déesse de la fécondité (d’après J‐F. Wiedemann et G. Taverdet).