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Construite en 1595 durant l'occupation espagnole, d'où son nom, cette maison à pans de bois et pignon sur rue est le dernier exemple de ce type de construction très répandu du Moyen-Age jusqu'au XVIIe siècle. Les murs porteurs sont en pierre, la façade en encorbellement est en bois et le pignon est bardé d'ardoises. Le rez-de-chaussée est réservé aux commerces, le logement se situant à l'étage.
Ses maisons, reconstruites au XVIIIe siècle, adoptent les nouvelles règles d'urbanisme imposées après la prise de Cambrai par Louis XIV : désormais proscrites, les maisons à pignon sur rue sont remplacées par des " rangs " alignés de même hauteur. Le côté pair de la rue est marqué par une trame horizontale : deux corniches courent d'une maison à l'autre et créent ainsi l'unité visuelle. En revanche, côté impair, le chaînage de brique et les effets de relief de la modénature accentuent la verticalité tout en individualisant chaque maison.
Jusqu'à la Première Guerre mondiale, le centre-ville garde un tissu urbain hérité du Moyen-Age aux rues étroites et sinueuses, au parcellaire irrégulier. La rue des Juifs conserve cet ancien tracé. Le Mont-de-Piété, construit au début du XVIIe siècle au niveau du n°64 de la rue des Liniers disparut, comme 20% des édifices de la ville, lors de l'incendie de 1918. La reconstruction, orchestrée par l'architecte Pierre Leprince-Ringuet, donne lieu au percement de voies nouvelles, comme l'avenue de la Victoire. Elle permet l'accès direct à la Grand-Place redessinée, tout en dégageant une vaste perspective sur la porte de Paris et l'hôtel de ville.
La rue du Petit Séminaire conserve côté pair de nombreux hôtels particuliers front-à-rue du XVIIe siècle, construits en brique et pierre sur un soubassement de grès. Jusqu'à la Révolution, la rue mène à l'église de la Madeleine, fondée avant le XIe siècle. L'école Gambetta est construite en 1955 par Edmond Lancelle à l'emplacement de l'ancien séminaire édifié au début du XIXe siècle et détruit par les bombardements de 1944. Les principes de modernité et de fonctionnalisme président à la reconstruction de cette partie de la rue dans les années 1950.
Sur l'ancienne place au Bois subsistent deux maisons du XVIIe siècle et un hôtel particulier du XVIIIe siècle. Au n°8, la maison dite des canonniers avec pignon à volutes, chaînage harpé, cartouches et tables sculptées est caractéristique des maisons flamandes. Sa voisine est rythmée par l'alternance de frontons curvilignes et triangulaires surmontant les baies. La configuration de cette place change radicalement après les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1950, la construction de l'immeuble de la Choque et du cinéma l'isole de la Grand-Place. Ces deux édifices illustrent la volonté de contraste et de rupture de la deuxième reconstruction. En 1959, l'architecte René Lancelle achève le remodelage de la place en réalisant le Marché couvert, oeuvre d'avant-garde en béton et verre.
Répondant aux préoccupations hygiénistes préconisées sous le règne de Napoléon III, les jardins publics de Cambrai sont créés à partir de 1862 à l'emplacement de l'esplanade, terrain d'entraînement des soldats de la citadelle. Le paysagiste Pierre-Jean Barillet-Deschamps aménage les jardins Batiste et de Monstrelet dans le style paysager : des allées courbes encadrent de vastes pelouses au léger relief, bosquets et sculptures créent un jeu de perspectives. Le kiosque à musique, l'un des plus anciens de France est construit en 1867 par André de Baralle. Le jardin des grottes, plus récent, est aménagé dans les années 1900.
En 1892, les fortifications sont démantelées pour désengorger le centre-ville surpeuplé et faciliter la circulation avec les faubourgs. A l'emplacement des fossés sont aménagés de larges boulevards circulaires tandis que des axes rayonnants relient les quartiers périphériques au centre-ville. Ces nouvelles voies, en particulier les boulevards Faidherbe et Vauban, sont bordées de grandes demeures. Sur ces maisons de maître le style éclectique prédomine : les ouvertures et les éléments décoratifs s'inspirent tour à tour de l'architecture antique, orientale ou encore médiévale et baroque.
Elle est créée par l'architecte Pierre Leprince-Ringuet, lauréat du concours organisé en 1919 pour la reconstruction de la ville. Il conçoit un nouveau plan d'urbanisme cohérent et fonctionnel. La place de la République est destinée à recevoir le quartier des affaires. Il réalise aussi la nouvelle Chambre de Commerce et d'Industrie en 1927. Orné de sculptures de Marcel Gaumont, ce bâtiment à pignon et décor végétal stylisé conjugue Régionalisme et Art Déco, comme la plupart des édifices de cette place. Ainsi, le bâtiment du Crédit Agricole, réalisé en 1934 par Marc Delattre, est décoré de bas-reliefs de Victor Dautel évoquant les travaux des champs.
L'architecte Pierre Leprince-Ringuet aménage cette place en 1919 afin d'améliorer la jonction entre les axes nord-sud et est-ouest. Son nom rappelle l'entrée des Canadiens dans la ville le 09 octobre 1918. Seules, trois maisons témoignent de l'ancienne rue de l'Arbre d'Or qui menait à l'église Saint-Géry. Les activités de ce nouvel espace sont dévolues au commerce. Au centre, le monument à la mémoire d'Edmond Garin, maire de Cambrai de 1919 à 1925, montre un bas-relief évoquant la Goutte de Lait, oeuvre dont il favorise la création en 1904. Il subsiste de ce bâtiment le remarquable portail en céramique rue du Temple.
Au Moyen-Age, la ville se développe à partir de deux pôles : l'ancien castrum gallo-romain (place Fénelon) et le Mont-des-Boeufs (la citadelle). Entre ces deux zones, la place constitue le centre des activités marchandes. Une première maison de ville y est construite au XVIe siècle, puis agrandie avant de faire place à un nouvel hôtel de ville édifié dans un style néoclassique au XVIIIe siècle. En 1918, la place est entièrement dévastée. Sa forme irrégulière est alors corrigée par l'architecte Pierre Leprince-Ringuet qui établit un cahier de charges réglementant la construction des nouveaux immeubles. L'Art Déco et le Régionalisme s'y déploient selon ses prescriptions, conférant à l'ensemble son homogénéité.